C’est une nouvelle soirée thématique qui était proposée aux jeunes de l’UNIR en mai 2021 sur le thème de l’installation en libéral. Une soirée à laquelle plus d’une vingtaine de jeunes participaient et qui était animée par trois radiologues du réseau : les docteurs Julien Delicque chez IMACAM à Montpellier, le docteur Romain Foucher chez IM du Gâtinais à Montargis, le docteur Julien Le Moal chez ID2R à Rouen ainsi que Stéphane Bertolotti, expert-comptable du cabinet BBM.
Les 3 radiologues du réseau Vidi, fraichement associés, ont tout d’abord recommandé aux jeunes radiologues de l’UNIR de choisir un groupe dans lequel ils s’entendent bien avec leurs futurs associés mais aussi de penser à demander la lecture du bilan comptable pour s’assurer de la santé financière du groupe et de ne pas hésiter à se faire accompagner pour la lecture du contrat. Aux jeunes qui pouvaient être inquiets sur le sujet de la gestion, ils les ont rassurés en précisant que la plupart des groupes libéraux étaient organisés avec des directeurs et des cadres pour accompagner les radiologues gérants. D’autres sujets comme celui du temps de travail et de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ont été abordés, tout comme la prévoyance et la protection juridique notamment pour ceux qui envisagent une carrière en radiologie interventionnelle.
Stéphane Bertolotti du cabinet BBM leur a quant à lui conseillé d’être vigilants sur la stratégie de chaque groupe (pourra-t-on y pratiquer sa surspécialité en interventionnel par exemple), de prendre connaissance des projets en cours, d’identifier les relations et les partenariats avec les cliniques et les EPS. Il a lui aussi souligné l’importance de l’analyse financière et des modalités d’association, avec l’importance d’être associé à part égale avec les autres associés dès l’intégration. Enfin, il est revenu sur le processus classique d’intégration (remplacements, période d’essai, protocole d’association) et sur l’analyse financière, l’analyse des statuts, du règlement intérieur et la rédaction de l’acte.
De précieux conseils pour tous ces jeunes radiologues motivés à intégrer des groupes d’imagerie comme ceux du réseau Vidi. Des groupes indépendants ou ils pourront rester propriétaires de leurs outils de travail, maîtres de leurs décisions et pérenniser leur activité et l’avenir de la profession. Dans le contexte actuel où la financiarisation bourdonne en bruit de fond, il est essentiel de sensibiliser la jeune génération aux risques liés à l’entrée au capital d’investisseurs financiers. Essayons de ne pas reproduire les mêmes erreurs que les biologistes et de penser aux générations futures de radiologues, de salariés et de patients.